Rachel Besharah est tombée dans la « marmite » des services de garde très jeune. « Ma mère travaille à la garderie Centretown. J’ai donc été élevée dans un milieu où l’importance des services de garde de qualité nous était inculquée très tôt. Et quand j’étais enfant, j’ai fréquenté la garderie », dit-elle.
De plus, elle a grandi dans une famille de syndicalistes; militer dans un syndicat allait de soi.
Besharah a commencé à travailler en garderie comme remplaçante et, après avoir suivi quelques cours du soir, a poursuivi des études en éducation à la petite enfance au Collège Algonquin. « J’ai compris que le genre de garderie de qualité dans laquelle je voudrais travailler aurait un faible taux de roulement du personnel et qu’il me faudrait de la formation pour décrocher un emploi à temps plein ».
Depuis neuf ans, elle a un poste permanent à Centretown, une garderie coopérative sans but lucratif dirigée par les parents qui accueille des enfants à partir de la naissance à la maternelle.
Rachel est affectée au groupe des trottineurs-bambins et, en compagnie de deux autres éducatrices, offre des services de garde éducatifs à treize enfants, âgés de dix-huit mois à deux ans et demi. Les tâches variées des éducatrices comprennent le changement de couches et l’entraînement à la propreté des enfants mais également la promotion de leur développement cognitif, moteur, langagier et social par toutes sortes d’activités ludiques artistiques et sensorielles, en groupe et extérieures, par des histoires, des comptines, des chansons et de l’art dramatique.
« J’aime également travailler avec les parents et créer des liens avec eux », dit Besharah. « Je mets vraiment l’accent là-dessus ».
À cause de son double rôle d’éducatrice et de présidente d’un syndicat qui compte deux cent vingt membres dans onze garderies différentes, elle doit souvent s’absenter de la garderie. Elle estime toutefois que la syndicalisation du secteur est importante. « La syndicalisation est sans aucun doute un facteur de qualité à cause de la reconnaissance et des meilleurs salaires, avantages sociaux et conditions de travail qui en résultent. Il faut protéger les droits de tous les travailleurs mais une reconnaissance accrue des travailleuses en garderie et l’amélioration de leurs salaires et conditions de salaires comportent l’avantage additionnel de contribuer à la qualité des services de garde ».
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